Aménager de grandes étendues de sable dans un cadre urbain est l’une des dernières tendances d’un urbanisme qui entend implanter le loisir au cœur des grandes villes.
La première plage artificielle de ce type fut vraisemblablement créée à Londres en 1934 lorsque 1500 tonnes de sable furent déversées le long de la Tamise, juste en dessous de la Tour de Londres. Celle qu’on appelle alors « Tower Beach » connaît un franc succès tout au long de son existence, en particulier auprès des classes populaires qui ne peuvent pas s’offrir le trajet vers les stations balnéaires. Bien que seulement cinq cent personnes puissent folâtrer sur le sable au même moment, et malgré une qualité de l’eau très médiocre, la plage attire les Londoniens en foule. Fermée pendant la Seconde Guerre mondiale, Tower Beach rouvre en 1945 pour finalement fermer définitivement en 1971 en raison de la pollution.
Enterré à Londres, le concept de plage urbaine a récemment refait surface sur d’autres rivages et suscite l’engouement en Europe et aux États-Unis. Un mot a même été inventé pour décrire ce phénomène : « urbeach » (une combinaison des mots « urban » et « beach ») et depuis l’inauguration de « Paris Plage » en France en 2002, Birmingham, Berlin, Las Vegas, Amsterdam, Rome et New York ont inauguré leurs propres versions de l’ « urbeach ».
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