Plus de 80 % des Européens sont exposés à des niveaux de particules supérieurs à ceux préconisés par les lignes directrices sur la qualité de l'air émises par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette exposition prive en moyenne chaque individu de 8,6 mois de sa vie. La Commission européenne épingle à ce sujet dix-sept Etats membres de l'UE.
En effet, selon une étude de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), publiée le 31 janvier 2013, l’exposition à long terme aux particules fines (PM2,5) peut provoquer l’athérosclérose, des perturbations des naissances et des maladies respiratoires chez l’enfant.
Maladies cardiovasculaires et respiratoires
Le projet REVIHAAP - »Données relatives aux aspects sanitaires de la pollution atmosphérique en vue de réviser les politiques de l’UE »- suggère également un lien éventuel avec le développement neurologique, la fonction cognitive et les diabètes et confirme le lien causal entre les particules PM2,5 et les décès dus à des maladies cardiovasculaires et respiratoires.
Sur la base de cette étude, commanditée par la Commission européenne, l’OMS recommande d’apporter de nouvelles modifications à la législation de l’UE, étant donné que la valeur limite actuellement établie pour les particules PM2,5 dans la directive de l’UE sur la qualité de l’air ambiant est deux fois plus élevée que la valeur recommandée par les lignes directrices de l’OMS en 2005.
La France, mauvaise élève
Dans le domaine de la qualité de l’air, la France figure avec 16 autres Etats membres, parmi les mauvais élèves de l’Union. Elle dépasse en effet les valeurs limites pour les PM10, selon un communiqué de la Commission européenne du 24 janvier.
La France est donc sous la menace d’une action en justice, qui devrait débuter par l’envoi d’une lettre de mise en demeure. La Commission reproche non seulement un dépassement des valeurs limites mais aussi le non-respect de l’obligation d’élaborer des plans relatifs à la qualité de l’air.
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