La Bocca della verita, un film de Yann Maury (30')
Dans nos sociétés contemporaines de marché, le logement est pour l'essentiel devenu un objet de spéculation financière et de rente, un objet à "forte intensité capitaliste" (Jean louis Laville 2006).
La sphère immobilière s'est ainsi "désencastrée" (disembedded) (Karl Polanyi) de la cité qui en a perdu le contrôle. Participant à cette "insouciante activité du marché" (David Bollier.2003) et à ses effets, une chaine immobilière marchande à étages multiples s'est mise en place : du repérage d'un foncier, en passant par la conception du projet immobilier, le choix requis des matériaux et des techniques de construction, l'octroi d'un prêt, l'établissement d'un prix de revient, de vente et la définition de marges financières ... Dans ce concert, chaque opérateur qui y a partie liée, entend dégager un surplus et satisfaire son intérêt immédiat. Et ce, au détriment de la fonction vitale et universelle d'un droit à habiter, prié de s'effacer derrière la somme des intérêts privés.
Pour aller plus loin :
- les coopératives d'habitants sur le site de l'école nationale supérieure d'architecture de Grenoble.
- Les coopératives de logement en Uruguay : une alternative à la pénurie de logement,
- Les coopératives de logement : une nébuleuse d'initiatives à qui peine à trouver son modèle,
- De l'expérimentation à l'institutionnalisation : un modèle possible ?
- L'habitat coopératif, une histoire déjà ancienne,
- L'habitat autogéré, une alernative au maison de retraite ?
- Le logement générateur de nouvelles inégalités
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