GreenHouse Gas Protocol (GHG Protocol) a été lancé en 2001 par le World Business Council for Sustainable Development (WBCSD) et le World Resources Institute (WRI). Il est développé en partenariat avec des entreprises, des ONG et des gouvernements, afin de créer un cadre commun de comptabilité et de reporting, et des outils de mesure et d’action pour lutter contre le changement climatique. Le GHG Protocol est actuellement la méthode la plus utilisée à l’échelle internationale.
Le GHG Protocol découpe le périmètre opérationnel des émissions de gaz à effet de serre d’une organisation de la façon suivante :
- Scope 1 : il s’agit d’émissions directes liées à la combustion d’énergies fossiles de ressources possédées ou contrôlées par l’entreprise.
- Scope 2 : il s’agit d’émissions indirectes liées à l’achat ou à la production d’électricité.
- Scope 3 : il s’agit de toutes les autres émissions indirectes, de la Supply Chain étendue au transport des biens et des personnes. Cela représente pour la très grande majorité des entreprises la part la plus importante des émissions.
Les premiers retours d’expérience des tests des deux derniers standards (scope 3 et empreinte produit) viennent d’être publiés, et à l’issue de ce processus itératif, une nouvelle version de ces standards sera publiée au printemps 2011.
Parmi la soixante d’entreprises participant à ces tests, on trouve Airbus et Veolia Eau pour la France, Autodesk, BT, Deutsche Telekom, Lenovo, SAP et Siemens pour le secteur des TIC.
Les entreprises ayant testé le scope 3 en concluent que la norme est « opérationnelle », et qu’elle permet d’établir un reporting annuel. De la même façon, les entreprises ayant travaillé sur l’empreinte produit en concluent que la norme ne présente pas de difficulté et se révèle même très utile.
Au-delà du simple objectif de comptabilité et de reporting, les entreprises utilisatrices de ces deux standards constatent qu’ils permettent d’identifier de réelles opportunités de réduction des émissions, et de gérer les priorités en la matière. Et constitue également un moyen efficace de mobilisation du management pour identifier les risques et les opportunités de la supply chain en matière d’émissions. Enfin, on pourrait parier que l’utilisation de ces deux standards permettent aussi d’offrir un véritable avantage compétitif et un facteur de différenciation des produits pour les entreprises qui s’y conformeront.
via www.greenit.fr