L'Institut pour la conception écoresponsable du bâti (ICEB) organiser le 25 mars à 18h30 une conférence sur le thème de l'habitat participatif.
Lundi 25 mars 2013
18h30 / Entrée libre
Maison de l'architecture en Île-de-France
148, rue du Faub. Saint-Marin - 75010 Paris
La Bocca della verita, un film de Yann Maury (30')
Dans nos sociétés contemporaines de marché, le logement est pour l'essentiel devenu un objet de spéculation financière et de rente, un objet à "forte intensité capitaliste" (Jean louis Laville 2006).
La sphère immobilière s'est ainsi "désencastrée" (disembedded) (Karl Polanyi) de la cité qui en a perdu le contrôle. Participant à cette "insouciante activité du marché" (David Bollier.2003) et à ses effets, une chaine immobilière marchande à étages multiples s'est mise en place : du repérage d'un foncier, en passant par la conception du projet immobilier, le choix requis des matériaux et des techniques de construction, l'octroi d'un prêt, l'établissement d'un prix de revient, de vente et la définition de marges financières ... Dans ce concert, chaque opérateur qui y a partie liée, entend dégager un surplus et satisfaire son intérêt immédiat. Et ce, au détriment de la fonction vitale et universelle d'un droit à habiter, prié de s'effacer derrière la somme des intérêts privés.
Pour aller plus loin :
Thèse /mémoire
Magali Paris, Université de Grenoble, 2011
Qu'est-ce qui pousse les citadins à jardiner, dans des contextes souvent peu favorables, les abords de leur logement ?
Parmi les nombreux travaux consacrés à l'étude des modes d'habiter urbains, peu se sont jusque-là spécifiquement intéressés au rôle du "petit" jardin en balcon, loggia, terrasse ou pied d'immeuble.
Comment ce petit jardin - et en particulier son jardinage - permet-il à la fois de se ménager un chez-soi et de cohabiter avec ses voisins ? Comment ces pratiques contribuent-elles à créer des ambiances architecturales et urbaines spécifiques ?
Adoptant une approche pluridisciplinaire associant les dimensions spatiales, horticoles, sociales et sensibles du jardin, l'analyse s'attache à élaborer une typologie de configurations de jardins à partir de quatre critères : la morphologie (horticole et paysagère) des jardins, leur imaginaire, les perceptions sensibles et les tactiques habitantes dont ils sont le support. Cette typologie propose une rhétorique jardinière explicitant les formes de liens et de ruptures que les habitants créent entre eux et leurs voisins, entre leur logement et leur jardin, entre leur jardin et le voisinage et entre leur jardin et la ville. Elle intéresse directement la programmation et la conception des abords de l'habitat en questionnant les manières de composer le jardin et ses articulations au logement, d'agencer les logements entre eux et de penser le rapport du logement à la ville par le biais du jardin. Deux expériences pédagogiques réalisées à la fin de la recherche rendent compte de ce potentiel. Plus largement, cette recherche ouvre vers l'hypothèse selon laquelle les enjeux de l'habiter urbain se situeraient à la lisière jardinée entre un chez-soi (qu'il soit privé ou public) et la ville.