PS1 vient d'annoncer le gagnant de son Young Architects Program, un concours annuel d'architecture. Le projet lauréat se nomme Hy-Fi. Créé par David Benjamin, du cabinet The Living, ce projet consiste en une tour dont la structure va partiellement se construire par elle-même à l'aide de biomatériaux.
Elle sera composée de deux types de briques.
1/ Des briques de matière vivante produites à partir de feuilles de maïs transformées et combinées avec un type spécifique de champignon pour créer les moules à partir desquelles les briques se formeront.
2/ Des briques réfléchissantes fournies par 3M. Placées en haut de la structure, elles renverront la lumière du jour sur le biomatériau situé plus bas, lui permettant de former les briques organiques.
La construction sera exposée en extérieur à New-York jusqu'à cet été avant d'être désassemblée écologiquement, les briques organiques étant compostées et les briques réfléchissantes rendues à 3M et réutilisées. Le processus complet a été pensé pour avoir l'empreinte carbone la plus faible possible.
Voir la vidéo de présentation du projet
La structure alvéolaire géante protégeant l'hôpital Manuel Gea Gonzáles n'est pas seulement esthétique : son revêtement en oxyde de titane lui confère aussi d'étonnantes propriétés dépolluantes. Le bâtiment filtre littéralement l'atmosphère, éliminant oxydes d'azote, COV et bactéries.
Baptisé Prosolve 370e, le revêtement possède une vie utile comprise entre 5 et 10 ans. Au terme de cette période, les blocs peuvent être démontés pour être remplacés ou un nouveau revêtement peut être appliqué. En théorie, la structure sera capable d'absorber la pollution générée chaque jour par 8750 automobiles.
Oystertecture in New York City / SCAPE (c)
Le blog de l'American Society of Landscape Architects s'interroge sur la résilience urbaine depuis l’ouragan Sandy qui a frappé New York, fin 2012.
Si cette question n'était pas ignorée des spécialistes, elle est encore loin de faire l'unanimité auprès des acteurs de l’aménagement des villes. Pourtant, aujourd’hui cette question s'avère cruciale : une ville comme New York offre de nombreux bâtiments certifiés «haute qualité environnementale" (LEEDS) ; pourtant, la plus part de ces bâtiments furent fragilisés par l'ouragan Sandy.
Il faut donc que la ville redevienne résiliente comme elle l’était voici des siècles. L'une des pistes proposées par The DirtTM blog : relire le paysage, reconnecter la ville avec son environnement physique (rivières, vallées, …) et… préférer les huîtres aux digues!
Au confluent des polymères intelligents et de l'approche bioclimatique des bâtiments, l'agence américaine Hickok Cole Achitects propose un nouveau système de double peau qui réagit au soleil :
Le Laboratoire d'Architecture Intégrée, AirDesignLab, finaliste du Grand Prix de l'Innovation 2012 de la Ville de Paris, propose de transformer les cheminées des toits de Paris en cheminée de rafraîchissement non seulement pour faire baisser les consommations énergétiques des immeubles parisiens mais aussi pour de Paris un modèle de ville de durable.
FREY vient d’être retenu pour développer un nouveau pôle d’activités de commerces et de services à l’issue de l’appel à projet lancé par la Ville de Saint-Genis-Pouilly dans l’Ain. La qualité architecturale et environnementale de ce programme de 54.500 m² de surface de plancher (SP), ainsi que son intégration dans le tissu urbain semblent avoir particulièrement contribué à ce succès.
Pour ce projet, FREY a développé un parc commercial environnemental Greencenter disposant d’un arsenal de solutions écologiques renforcé :
Cet immeuble londonien de 29 appartements est le premier bâtiment de neuf étages totalement construit en bois selon un procédé de préfabrication. Sa réussite atteste de l'intérêt du bois massif face au béton-acier : viabilité financière, faible impact écologique, bilan carbone exemplaire, chantier à faibles nuisance, performances acoustiques.
Conçue par le cabinet londonien Waugh Thistleton, cet immeuble a demandé une collaboration étroite entre concepteurs, ingénieurs structures et le fabricant des panneaux massifs contrecollés établi dans le Vorarlberg (Autriche). Résultat de nombreuses rencontres, de tests et de remises en cause, cet ouvrage a pu être construit quasi uniquement en bois : murs porteurs, planchers, escaliers et cage d'ascenseur. Seul le premier étage, qui héberge des commerces, est en béton tandis que la façade est agrémentée de panneaux bois-ciment.
Au-delà des performances environnementales (186 tonnes de carbone stockées) liées à l'utilisation du bois, le principe de préfabrication a permis de réduire considérablement les délais de construction (9 semaines) et les nuisances de chantier. Comprenant déjà les fenêtres, les portes et les ouvertures pour passer les gaines techniques, les panneaux en bois massif contrecollé ont été livrés au fur et mesure de l'avancée du chantier.
Le Sommer Environnement organise tous les ans un voyage d'études en interne afin de permettre à l'équipe d'appréhender le processus de construction d'un projet à travers l'analyse d'opérations terminées. Cette démarche comparative est un des éléments forts de la politique de formation mise en place par le Sommer Environnement. Par l'étude de cas, elle vise à appréhender des solutions techniques émergentes pour répondre aux enjeux de la construction et de l'aménagement durable.
Chaque voyage d'études donne lieu à un rapport d'étonnement sous forme de carnet de voyage.
Le voyage d'étude au Randstad Holland avait pour thème de la ville durable à la ville lacustre.
Largement médiatisé, le Village vertical apparaît comme une opération phare d’un mouvement qui tente de réinventer le statut de coopératives d’habitants en France, notamment autour de l’association Habicoop. On y débat de propriété collective dans une posture anti-spéculative. Mais ce projet est aussi, et peut-être avant tout, une histoire collective menée par un groupe d’« aventuriers du quotidien » pour reprendre et déplacer l’expression de Catherine Bidou-Zachariansen (1984). Portés par le désir de vivre autrement et par une exigence citoyenne qui les conduit à revendiquer un « dialogue à égalité » avec les pouvoirs publics, ils ont la conviction de faire œuvre de pionnier pour un droit à la ville et à un habitat choisi. Si cette opération est emblématique de l’effervescence actuelle autour de l’habitat dit alternatif, elle en révèle aussi les contradictions et les fragilités, dans un environnement institutionnel qui peine à s’adapter aux logiques d’expérimentation.